PLANETE M.A.R.T.

 

présente

 

"Les décharges"

 

 


Une vieille légende raconte qu’il y eut un temps où tous les hommes étaient des dieux. Mais ils abusèrent tellement de leur divinité que le maître des dieux, décida de leur ôter le pouvoir divin et de le cacher à un endroit où il leur serait impossible de le retrouver.

 Le grand problème fut donc de trouver une cachette.

 Plusieurs solutions furent proposées : 

« Enterrons la divinité de l’homme dans la terre ».

 Mais le maître des dieux répondit : « Non, cela ne suffit pas, car l’homme creusera et la trouvera ».

« Dans ce cas, jetons la divinité dans le plus profond des océans ! »

 Mais le maître des dieux répondit à nouveau : « Non, car tôt ou tard, l’homme explorera les profondeurs de tous les océans, et il est certain qu’un jour il la trouvera et la remontera à la surface ».

 « Mais alors nous ne savons pas où la cacher car il semble ne pas exister sur terre ou dans la mer d’endroit que l’homme ne puisse atteindre un jour ! »

 Alors le maître des dieux dit : « Voici ce que nous ferons de la divinité de l’homme : nous la cacherons au plus profond de lui-même, car c’est le seul endroit où il ne pensera jamais à chercher ».

 Depuis ce temps-là, conclut la légende, l’homme a fait le tour de la terre, il a exploré, escaladé, plongé et creusé, à la recherche de quelque chose qui se trouve en lui.

 


 Très chers/chères membres,

 Voici un sujet difficile à présenter car très complexe et où beaucoup de matières entrent en jeu (chimie/biologie/hydrologie, pédologie, etc). Les normes, les lois, les analyses, les études d’impact, etc ; tout cela est très technique.

Mon but ici n’étant pas d’étaler mes modestes connaissances acquises sur le terrain ou dans mes études en écologie et sciences de l’environnement, mais au contraire d’aborder l’aspect éthique de notre rapport face à l’environnement. Je vais donc tenter d’exposer ce thème le plus simplement possible et éviter d’utiliser un vocabulaire trop scientifique.

 J’espère que ce « Planète M.A.R.T. » éveillera en vous une prise de conscience réelle et sincère face à l’urgence de préserver cette Planète. Nous avons déjà atteint le point de non-retour dans plusieurs cas. Agissons encore pendant qu’il en est encore temps ! Nous ne faisons qu’un bref passage sur cette Terre. Elle ne nous appartient pas et nous avons le devoir de ne pas laisser aux enfants des générations futures un monde uniquement constitué de décharges, de sols souillés, d’air pollué, d’eaux contaminées, et de déchets radioactifs pour tout héritage.

 J’ai choisi d’offrir ma vie aux animaux et à cette Terre, mais la sauvegarde de cette Planète c’est la responsabilité de tous. Du panier de la ménagère à l’industriel, de l’agriculteur au politicien, tout le monde doit faire des efforts pour protéger cette merveilleuse Planète Gaïa.

                                                                                                          Votre MARTienne :

Kate / Catherine AMIGUET


Les décharges

Décharges :

Surfaces servant au stockage d’ordures ménagères, scories, boues d’épuration, déchets spéciaux, industriels, chimiques, matériaux d’excavation ou décombres.

Les décharges dites contrôlées sont, en principe localisées afin d’éviter de polluer les nappes phréatiques. Les décharges ont souvent été implantées de façon anarchique et sans souci réel de la protection des eaux et des sols. De nombreuses décharges, dites sauvages, se sont multipliées jusqu’à une période récente, de sorte que la plupart des pays industrialisés sont aujourd’hui confrontés à des situation ingérables. Particulièrement pour les décharges contenant des déchets chimiques dangereux qui représentent de nos jours de véritables bombes à retardement. En effet, jusqu’à présent, la façon dont les industries se sont débarrassées de leurs déchets urbains, industriels et chimiques s’est faite de manière irresponsable et a déjà conduit à de véritables catastrophes écologiques. Ces déchets sont la source de graves pollutions de l’air, de l’eau et du sol. Les feux mis à certaines décharges (surtout par le passé) dégagent d’importantes quantités de gaz et de particules toxiques : dioxines (organochlorés polychlorés > toxicité aiguë et à long terme), mercure, cadmium, PCB (polychlorobiphényle > organochloré, etc). Le ruissellement et le lessivage de ces décharges sont la source de contaminations très graves de la nappe phréatique.

Sites pollués :

Sites de stockage définitifs de déchets (décharges), exploités ou désaffectés, ainsi que les aires d’exploitation et les lieux d’accident où des déchets ont été stockés ou se sont infiltrés. Ils ne nécessitent pas nécessairement un assainissement.

En Suisse, il y a  plus de 50'000 sites pollués !

 

Sites contaminés :

Sites pollués qui sont à l’origine d’atteintes nuisibles à l’environnement ou qui risquent de l’être un jour. Ils doivent être assainis.

 Les sites contaminés représentent un problème sérieux pour la Suisse. De nombreux conflits surviennent avec des utilisations sensibles du territoire. La cause en réside surtout dans les particularités du Plateau:

·          densité de population élevée

·          peu de terrains à bâtir encore disponibles

·          ensité élevée de sites industriels et de décharges

·          exploitation intensive des sols par l'agriculture

·          exploitation intensive des nappes d'eaux souterraines

·          nappes d'eaux souterraines très vulnérables, situées à proximité immédiate de sites pollués

·          beaucoup de sites de petites tailles à assainir, et quelques-uns de grande ampleur

 La gestion des sites contaminés, qui a débuté dans de nombreux cantons à la fin des années huitante, a d'abord consisté à examiner les décharges. Mais différents projets de construction ont notamment montré que les sites industriels et artisanaux pouvaient également engendrer de graves atteintes à l'environnement. Il est difficile de trouver un canton exempt de dommages à l'environnement provoqués par des sites contaminés.

 L'ordonnance sur les sites contaminés est donc entrée en vigueur le 1er octobre 1998.


 Impact sur l’environnement, la faune et l’homme

 Certaines études ont démontré que telles substances  perturbent la reproduction de certaines espèces, provoquant souvent, lors d’expositions à long terme, une baisse de fécondité ou de fertilité, voire une stérilité totale. D’autres ont permis de prouver une diminution de l’indice d’épaisseur coquillière de certaines espèces aviennes suite à l’utilisation à vaste échelle d’ insecticides organochlorés etc etc etc. Je tiens tout de même à rappeler que ces fameuses études se prénomment également  « expérimentation animale » …….

 Pour certains « biologistes de mes deux », le fait que certaines espèces continuent à se reproduire est significatif et suffisant pour se donner bonne conscience et relativiser l’importance des dégâts (texto). Moi je ne me contente pas de ce genre d’inepties. Personne ne devrait s’en contenter……..Mais pour des raisons économiques et financières c’est la solution de facilité choisie.

 Le fait est, qu’à l’heure actuelle, personne ne peut prétendre connaître les répercussions engendrées par les déchets. Aucun scientifique, biologiste, chimiste ou je ne sais quel « diplômé » ne peut précisément se prononcer sur les atteintes que subissent l’environnement et les animaux pour la simple et bonne raison que personne ne vit assez longtemps pour en constater les conséquences à long terme. Bien sûr, nous pouvons imaginer, prévoir, envisager, supposer, penser, espérer……Mais que savons-nous réellement de ce que nous faisons subir à cette planète ? 

Suite à la problématique des décharges est apparu un nouveau phénomène très à la mode et pratiqué par une certaine association se prétendant « pour la nature » avec l’accord et la bénédiction de bon nombre de biologistes : Toujours pour se donner bonne conscience…certains n’ont rien trouvé de mieux que d’implanter des biotopes à la surface ou en contre-bas de décharges toxiques/chimiques…….

Alors là je dis NON !!!!! Même si certaines précautions ont été prises (couche d’argile perméable etc), comment peut-on imposer notre MERDE à des espèces souvent en voie de disparition et figurant sur la liste rouge des espèces en voie d’extinction ????? 

Nous payons aujourd’hui très cher les erreurs commises dans le passé. Mais cela n’a hélas pas servi de leçon à certaines personnes qui se fichent royalement de savoir ce qu’il adviendra de cette Terre dans une vingtaine d’années, puisqu’elles ne seront plus là. C’est écoeurant, révoltant, stupide, et égoïste !!!

 

Art. 32 de la loi sur la protection de l’environnement :

Les cantons veillent à ce que soient assainis les décharges et les autres sites pollués par des déchets, lorsqu’ils sont à l’origine d’atteintes nuisibles ou incommodantes ou qu’ils risquent de l’être un jour.

Mais ce qui ne figure pas dans la loi ci-dessus (Art. 32) et qui aurait dû être rajouté à la fin de la dernière ligne : pour les êtres humains exclusivement.

En effet de nombreuses décharges mériteraient d’être assainies de toute urgence car elles nuisent gravement à la faune et à l’environnement. Cependant, si l’être humain n’est pas mis en danger (par des zones de captage d’eau ou par une proximité immédiate de la décharge), ces cas sont relégués en queue de liste des sites à assainir. Pour 99 % de la population, la priorité c’est l’Homme. Pour le 1 % dont je fais partie…….de quel droit décidons-nous de qui mérite une eau limpide et propre et qui doit goger dans une mare visqueuse, huileuse, et polluée ???

 

On en revient toujours aux mêmes questions :

Qu’est-ce que l’éthique pour ces 99 % ?

Que veut dire le mot respect pour eux ?

 


Gestion des sites contaminés

 

Les cantons établissent un cadastre des décharges contrôlées et des autres sites pollués par des déchets. Accessible au public, il doit contenir les informations suivantes :

 

·           emplacement

·           type et quantité de déchets présents sur le site

·           période de stockage des déchets, période d’exploitation, ou date de l’accident

·           investigations et mesures de protection de l’environnement déjà réalisées

·           atteintes déjà constatées

·           domaines de l’environnement menacés

·           incinération de déchets, glissements de terrain, inondations, incendies, ou accidents majeurs

·           indications sur la nécessité d’assainir ou de surveiller le site

·           buts et urgence de l’assainissement

·           mesures prises ou prescrites pour protéger l’environnement

 

Voilà pour la théorie, mais la pratique est hélas toute autre. Au vu des différentes affaires de décharges sur lesquels j’ai été amenée à « enquêter », il apparaît très nettement un manque total de clairvoyance sur certains dossiers. Certaines autorités ont même été jusqu’à nier la présence de décharges malgré des preuves irréfutables. Il est très difficile de faire admettre les erreurs commises dans le passé et encore plus d’en faire assumer la part de responsabilité.

 

 


Piézomètres :

Piézomètre :instrument de mesure servant à faire des prélèvements, par exemple pour contrôler des zones à risques.

Lors d’une promenade, si vous voyez une forêt, un champ, un terrain désaffecté ou même un biotope entouré de plusieurs piézomètres, vous pouvez être sûrs à 90 % qu’il y a une décharge dans le coin……ouvrez bien les yeux……..certains piézos sont bien cachés……..

 

Assainissements

 

Assainissement :

Ensemble des techniques permettant la collecte et l’épuration de effluents domestiques, urbains ou industriels présentant une pollution microbiologique et/ou chimique

 

Les mesures d’assainissement sont destinées à empêcher, à long terme, que des quantités inadmissibles de polluants (POP : polluants organiques persistants / métaux lourds) ne s’échappent dans l’environnement. L’assainissement a pour but d’éliminer le danger de manière durable.

  

C’est l’autorité cantonale en charge de l’environnement qui doit évaluer les mesures d’assainissement, fixer les buts finaux, les délais et décider de la répartition des coûts s’il y a plusieurs responsables. 

 

 


 

 Décharges « contrôlées »  :



   


 

Des décharges ? En veux-tu ? En voilà !

 

Quelques décharges toxiques répertoriées dans le Chablais par M.A.R.T. :

 

Monthey : Pont-Rouge, Boeuferrant, Mangettes, STEP CIBA, sous les bâtiments CIBA, etc etc.

Bex : Femex, (chimique)

St-Triphon : Duzillet, Carrière du Lessus (scories)

Vouvry : usine chimique

Collombey : décharge chimique CIBA

Noville/Chessel :bois près du vieux-Fort / forêt le long du Rhône

Aigle : bords du Rhône

Illarsaz : bords du Rhône

Bouveret : EGT (scories+mâchefers)

Et tant d’autres encore !

Et tant d’autres dont j’ignore l’existence………………….



La Nature n’est pas une ordure ! mais l’Homme ???

 


 

Je me suis replongée dans mes bouquins et mes encyclopédies avec passion et me suis souvent laissée emporter par ce sujet tellement vaste. J’ai eu beaucoup de mal à m’arrêter aux décharges proprement dites car qui dit décharges dit déchets, consommation, recyclage, tri, usines d’incinération, pollutions, scories, PET, piles, compost, etc etc etc. 

Il y a tellement de choses dont j’aurai voulu parler dans ce 4ème « Planète M.A.R.T. » que j’ai l’impression très désagréable de ne pas avoir terminé mon dossier et d’avoir dû bâclé ce sujet important ……..mais je vous promets une suite dans un prochain épisode !

 

Que ceux qui veulent se documenter sur le sujet de manière plus complète n’hésitent pas à me contacter (Kate). Je vous fournirai volontiers documentation, revues de presses et vous conseillerai sur des lectures passionnantes. Le dossier Projet Ma Gouille peut également être consulté sur demande.

 

N’oubliez JAMAIS que cette Planète Terre est entre vos mains. Vous en êtes tous responsables ! 

Vous avez le devoir de la protéger et de la sauvegarder pendant qu’il en est encore temps…………..

   

 

Rédaction et concept : Kate/Catherine AMIGUET

   

 

Sources et Références :

Dossiers personnels de Kate

Dictionnaire encyclopédique des pollutions

Encyclopédie d’écologie

BUWAL

Lois & ordonnances CH